Cyprine, Talentueuse soigneuse aux doigts magiques, à des lieues reconnues , au service du roi, fut retenue...après avoir été présentée, dépenaillée, par ses cueillettes embouée..un nettoyage lui fut recommandé pour au château rester.
Quelques jours sans trouble où on lui apporta toilette décente pour être de la cour suivante..quelques notions de politesse, comment devant un roi et sa cour réagir.
Humble , décidée et intelligente, elle apprit vite et bien.
Au bout de trois semaines, je crois, elle fut convoquée...le roi avait problème à son dos..le lourd fardeau d'un royaume et ses politiques à porter. Mais miraculeusement à l'apparition de la donzelle, tout lui sembla plus léger soudainement . Demanda soin urgent..pour le soulager, tant à son dos qu'à son bas-ventre, ce qui en sa position elle n'osa défendre, à ce qu'on m'a dit. Entre son corps et sa vie, la fille n'était pas sotte...
Donc le roi devint malade chronique pour recevoir , massage, baume et fluide de la belle . Parfois même sur un duvet posé suggestions en gros bon sens partagé. Cela ne déplaisait même pas à la reine , elle même ayant de quoi occuper soirées et maux.
Tout allait bien ..pendant un an du moins. Toujours selon ce qu'on m'a transmis.
Puis vint dilemme, questionnement, pour notre héroïne. Elle essayait d'esquiver présence du roi..
La reine embarrassée de l'outrageuse présence du roi en sa chambre vient la voir et remarqua vite les rondeurs , plus que plantureuse prises par la guérisseuse.
Embêtant un enfant dans ses plans...pas de quoi distraire le roi pendant qu'elle faisait ce qui lui plait.
Échafaude sitôt un avantageux stratagème. La dame serait, soi-disant, envoyée en mission d'aide en une contrée à peine éloignée pour une court moment, disons 6 mois avec le transport, chez un barbier très connu mais où il y a manque de ressources actuellement... pour l'aider à traiter gens du peuple. Et le Bonhomme pourrait très bien ensuite , passé son savoir, semblable à celui de sa mère à l'enfant. Parfait, s'il avait le moindrement les talents de sa génitrice.
Trois soucis traités d'un coup. La relève du barbier, une héritier gênant évacué et un roi retrouvant ses ardeurs , autre part que dans sa conjugale couche.
Ainsi fut-il fait, en échange de promesse de veiller à l'éducation potable pour l'orphelin..ainsi trouverait-il plus tard à se placer.
Je fus instruite savamment, bien éduquée par l'obligation d'une reine ne voulant pas qu'une vile maitresse fasse chantage. J'appris ainsi les rudiments de chirurgie, des plantes et des coupes de cheveux et de bouc des messieurs. L'homme bien que rustre était débonnaire et attachant. Il me raconta l'histoire une fois mes quinze ans acquis... et comment ma mère, lors de son long séjour, le lui avait compté, puis me remit colliers et bracelets qu'elle lui avait demandé de me donner s'il n'avait de besoin de les vendre pour ma survie.. Il avait été honnête et bon, semblant m'avoir tout remis. A part le nom exacte de la contrée dont j'étais issue..et le nom de famille de ma mère aux cheveux cuivrés.
Enfant seule dans un monde d'hommes et de malades..quand ce n'était de mourants, notre grand plaisir à tout deux étaient d'ouvrir les corps non-réclamés par les familles avant de les enterrer...et d'explorer ensemble les réactions possibles à telle coupe avec lame, scie ou pierre tranchante. Extrapoler ce que cela ferait sur un vivant. Attendant la situation idéale et sans autres choix , pour pouvoir opérer, la dernière trouvaille trouvée. Et quand j'avais temps libre..il m'arrivait de disséquer animaux morts de faim, trouvés au hasard, quand mon tuteur alerté par la dernière odeur par une belle soirée estival, venant de dessous ma couche..Découvrit quelques putréfiantes horreurs. Décidant ainsi de me parfaire à la taxidermie.
Depuis lors..le bon papa qu'il était devenu pour moi, n'a fait que me donner assurance dans le geste et froideur dans l'oeil observateur. Je ne comprends le dédain de ces dames dites gentes ne pouvant souffrir la vue du sang. Encore moins l'écoeurement dépeint sur leurs jolis minois à la vue de cadavres entassés. Pour moi, ça signifie mine d'or et découvertes! J'ai déjà, quelques pots bien remplis des plus jolis et sains appendices trouvés.
Enfin , voilà , parait-il d'où je viens... mais peut-être n'est-ce qu'une histoire inventée par un père pour sa fille , ayant perdu trop tôt son épouse, et appelant sa petite , sur un ton doux , ma princesse.
Peu importe maintenant. Je suis ici. Et ne cherche point d'où je viens , mais à aller la où je le veux.
Au sommet de mon art.
Sam 3 Mai - 23:58