Caryste [BG]

Baron Nombre de messages : 122 Age : 33 Date d'inscription : 15/04/2008

Caryste est un ange noir, une anomalie dans l'équation de la vie. Sa peau est sombre et ses yeux sont pales, on pourrait presque penser qu'ils sont transparents. De son large dos percent deux ailes noires comme l'ébène, d'une taille impressionnante une fois déployées. Cet être vit depuis plus longtemps que la plus part des humains mais le temps n'a aucune emprise sur lui, ainsi, il possède le même visage depuis nombre d'années.

Il est né il y a plusieurs décennies de l'union interdit d'un incube, sournois et malsain, et d'une ange, pure et bienveillante. Il fut abandonné par chacun d'eux. Son Père ne voulant pas de ce fardeau à ses cotés. Sa Mère forcée à ne pas s'en occuper par les membre de sa race. Ceci explique peut-être son apparence anormale et repoussante ainsi que son intrigante personnalité.

Cette abomination inspire le dégout aux êtres célestes et est considéré comme un faible parmi les démons. Etant repoussé par ses deux origines, il sombrera vite dans la folie et la solitude. Il passera la plus grande partie de sa vie isolé du monde, méditant sur la raison de son existence, avant qu'une nouvelle alléchante ne parvienne à ses oreilles.

Le Chaos régnait dans le Royaume. Un grand mage tentait de prendre le contrôle de celui-ci en cherchant une relique du passé, le Pendentif de Cronos. Les Rois connaissaient eux aussi cette légende et cherchaient ce même pendentif afin de stopper ses ambitions et de le détruire.

C'est ainsi que la créature prit pour la première fois de son existence part aux affaires humaines. Peut-être pourrait-il tirer des avantages de la confusion qui régnait dans leur petit monde...

Baron Nombre de messages : 122 Age : 33 Date d'inscription : 15/04/2008

Cette nuit là, le ciel était gris, masqué par les nuages, sans lune ni étoile pour nous éclairer... Les rues de cette cité étaient encore plus sombre qu'à l'accoutumée.
J'avançais tranquillement dans les étroits couloirs de la ville, emprisonné par d'énormes murs de pierre à ma gauche et à ma droite.
Comme perdu dans un labyrinthe je continuais tout droit, je n'avais pas le choix après tout, il serait stupide de revenir au point de départ.

- Putain... Où est-ce que je me suis encore fourré...

Cela faisait plusieurs secondes que je n'avais plus vu personne... Peut-être plusieurs minutes ou heures... Je ne savais plus.
Après plusieurs tours et détours dans les sombres ruelles, je tombe enfin sur quelques poubelles, à côté d'elles, un jeune garçon, frêle et mal habillé.
Que faisait-il donc là à pleurer dans un coin ?

- Alors gamin, on est en train de pleurnicher comme une larve ?
Je reconnais bien là le manque de courage de tous les gosses de cette contrée.
Pouah, j'ai hâte d'être rentrer en mes Terres Chaotiques.

Je ne sais pas pourquoi, mais je lui avais adressé la parole, sans raison aucune.
Qu'est-ce que j'en avais à faire du sort de ce morveux ? Qu'il crève dans ces ordures, cela m'importait peu...
La regard vide de toute expression, je le fixais sans bouger, attendant une réponse ou un geste de sa part.
Ah bah, justement, le voilà qui se lève... Que...
Son poing s'abat sur moi, pas de chance pour lui, je le stop d'une main ferme, sans difficulté.

- Tu n'es qu'un sale gosse... Crèves...

Un simple petit sort et le voilà déjà K.O., étendu à côté du mur de pierre noire.
Il ne bouge plus... J'avais raison à propos de lui, un simple gosse qui ne sait rien faire d'autre que chialer.
Ah, quoi que... Le voilà qui se relève... Mais c'est pour s'écraser une nouvelle fois au sol.

- T'en fais pas va... Tu tombera pas plus bas !

Rire narquois...
Apparemment ça le stimule les moqueries, le voilà qu'il avance à quatre pattes, tel un chien.
Et là... Je ne compris plus rien !
Une aura rouge et démoniaque se matérialisa autour de lui et le voilà qui s'envole de quelques centimètres.
Une boule d'énergie pure se forme dans sa main... Dévastatrice explosion.
Je me retrouve au sol... et me relève sans trop de difficulté tandis que le chien-oiseau, lui, peine pour se tenir sur ses pattes.

- Finalement, t'as du cran le gosse...
J'vais peut être pouvoir faire quelque chose de toi...
Mon nom est Caryste, désormais tu es mon apprenti !

Le voilà qui perds connaissance... Je le prend avec moi, sur mon dos, et l'emmène dans une auberge toute proche.

[...]

Quand je repense à cette histoire, c'est comme si les murs eux même avaient voulu que je le rencontre.
Comme si ce petit homme m'était primordial.