Jeune médecin de campagne, Arsan faisait la tournée des villages, pour prodiguer son art, dés l’automne il était réquisitionné par le seigneur de ces lieux, pour protéger par sa résistance et soigner les soldats qui se faisaient souvent attaqués par des hordes de sauvages sentant l’hiver venir.
Ce jour là, la bataille faisait rage et était rude, blessé à plusieurs endroits, il s’en retournait à la caserne, prendre un repos bien mérité.
Sur le chemin de terre battue, rêvassant, il ne fit pas au début attention au tas de chiffons là- bas sur la route, mais en le regardant mieux il eut l’impression de le voir bouger, s’approchant avec méfiance, il aperçu le corps d’un jeune homme, du sang partout, des plaies à n’en plus finir
mais bon sang qui a pu faire une chose pareille
L’homme gémissait, Arsan faisait la grimace, il ne savait pas s’il pourrait le soigner.
Un rire éclata juste derrière lui, il ne sut définir si c’était une femme ou un homme, mais d’un geste prompt il s’écarta et se retourna en position de défense. Un être se tenait là devant lui grand robuste, tout de noir vêtu, un grand manteau empêchait de définir la silhouette, les jambes légèrement écartée, les mains gantées de velours noir, posée sur le pommeau de son épée immense, la pointe posée à terre du sang en dégoulinait encore.
Le rire repris de plus belle.
-Tu es bien Arsan, médecin par ici ?
-Oui, effectivement c’est bien moi, c’est vous qui avez fait ca ?
-Oui, et je l’ai fait pour toi
-Comment ça pour moi ?
Plus rien plus un mot il reste là, immobile, je m’affaire vers le blessé, pour le sauver, ou plutôt tenter. Une voix fracassante, sans appel, me tétanise sur place.
-STOP, si tu vas plus loin tu périras comme lui
Je sens un souffle contre ma nuque, il pouvait me transpercer en deux secondes. Comment a-t-il put être aussi rapide, sa voix change de nouveau, suave, envoutante.
-Tu joues trop souvent avec moi, et je perds trop souvent, alors écoute moi bien, cet homme que tu vois là, dans l’état qu’il est, il mourra d’ici 5 heures, avec tes propre soins dans huit heures, dans les même souffrances
J’entends, et je sais qu’il a raison, mais je me dois de tout faire. Un vent glacial m’enveloppe, la voix reprend.
-Il y a une troisième solution où il ne souffrira plus du tout
Sourire cynique, Arsan comprend trop bien où il veut en venir.
-Non, je tuerai personne, ce serait trop facile, ce n’est pas ça mon métier
-Écoutes moi bien, je vais te faire trois présents, dont le premier
Arsan, sentit le manteau l’envelopper, deux mains parcourant son corps, descendent lentement le long de ses bras, pour finir sur ses mains, une brulure lui fit pousser un petit cri de douleur.
-Tu as maintenant les mains du destin, ils respecteront toujours le choix de …
Soulevant la capuche et la ramenant en arrière, le personnage se découvrit à arsan, déesse divine, rayonnant d’une beauté sans pareil, femme parmi les femmes, mais jugulant toutes les façons d’être belle, elle est la femme de tous les pêchers, de tous les plaisirs.
Ses mains remontent maintenant vers le visage, bloquant tout geste inutile, elle se rapproche, ses lèvres effleurent les siennes, envie fragile et éphémère et sans prévenir, s’empare de sa bouche, aspirant tout, subtile sensation, qui le laisse désemparé.
Lui fait pousser un petit cri de plaisir.
-Voilà le deuxième cadeau, le baiser de la mort, la marque qu’il vous laissera sera unique et totalement à moi
Arsan sent des brulures autour de ses yeux et sur le front, tatouages, marquages tribal sinistres se dessinent sur lui.
Ebahis, subjugué, il se laisse faire, anesthésier par le baiser. Mortelle séduction, il glisse lentement ver le C…..
-Maintenant le troisième cadeau, le plus beau, l’unique, il sera ta destinée, ta vie, ma revanche sur les vies que tu sauves, il sera lié à tes mains et au premier cadeau
De sous le manteau le démon sortit une boite, en bois précieux laqués d’un noir profond, arsan prit la boîte et l’ouvrit, et aperçu deux dés en nacre, surprit il regarda le personnage.
-Arsan les trois cadeaux sont liés, si tu refuses de lancer les dés, tu perdras tes pouvoirs de soigneur, si tu respectes pas le lancer, la marque prendra le contrôle de tes mains, bien, essaie maintenant, il y a un blessé qui demande que ça, car tes pouvoirs de médecin ont augmentés, une dernière chose, pair c’est la vie, impair la mort.
Regardant les dés dans ses mains, il était maintenant affligé, il savait au plus profond de lui que l’être avait eu raison de lui, machinalement il prit les deux dés, et les jeta auprès du blessé, un 4 et un 3, il s’agenouille devant le jeune homme met ses mains au dessus de lui, pense une incantation de soins, et en prononce une de mort, dans un soubresaut, l’homme meurt. Sans bouger , le regard fixe …il pleure.
-Pourquoi, mais pourquoi donc ?
-Je suis l’ange de la mort, toi et les tiens vous me voliez trop de proie, je viens juste de rétablir l’équilibre
Ramassant machinalement les dés Arsan se relève et fait face, toujours aussi belle, mais le désir n’est plus là.